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Marc Brunet

Soutenu par sa famille et son personnel, un chef d’entreprise visionnaire a rêvé de ce projet. A 59 ans, Marc Brunet a déjà un passé sportif amateur assez long, même s’il ne participe que depuis quelques années à des compétitions.

Grand joggeur devant l’Eternel depuis 30 ans, amateur de sensations fortes en VTT, et en vélo couché depuis 3 ans, il n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure du marathon, du raid VTT, et du trail.

Il a participé à la Diagonale des Fous, épreuve de trail (course à pied) de 163 kms et 9600 m de dénivelé positif sur l’Île de la Réunion. Durant cette 19e édition, la plus dure de l’histoire de ce Grand Raid, 48% des participants ont abandonné avant la fin. Mais Marc a fait partie des « finishers », ceux qui ont eu droit au fameux tee-shirt « J’ai survécu ! ».

Persévérant, Marc veut relever de nouveaux défis, à titre personnel d’une part, mais aussi pour communiquer l’envie d’entreprendre et de réussir. Il souhaite démontrer que l’on peut réaliser des exploits inimaginables pour soi-même et pour les autres : il suffit de se fixer des objectifs, d’y croire et d’être déterminé.

Interview express

Depuis combien de temps fais-tu du sport ?

Mon intérêt pour le sport est arrivé assez tardivement. C’est en revenant de mon service militaire (1978) que j’ai continué à pratiquer un peu le jogging - ce doit être la seule chose intéressante que j’y ai retenu... Mais c’était de manière irrégulière, simplement pour me maintenir en forme : travailler dans un bureau à longueur de journée n’est pas ce qu’il y a de mieux pour la santé !  En 1991, les collaborateurs de Séphora de l’époque m’ont offert un VTT pour mon anniversaire. 

Cela a été pour moi l’occasion de découvrir une autre manière de faire du sport : des temps de décompression et de réflexion, en se retrouvant immergé dans la nature, seul et parfois loin de tout. Ce n’était pas sans inquiéter mon épouse. Peut-être pas complètement à tort, puisque cela s’est terminé une fois à l’hôpital...

Et puis en 2004, je me suis dit qu’avant d’être trop vieux ce serait bien que je relève un défi, afin de voir ce que je valais. C’est ainsi que je me suis engagé à 50 ans dans la première compétition de course à pied de ma vie : un marathon à Nashville ! Depuis j’en ai fait d’autres, et j’ai ensuite bifurqué vers le trail et l’ultratrail (au-delà du marathon, plus de 42 kms). Un peu un retour aux sources dans l’ambiance de la pratique du VTT, plongé dans la nature et la montagne, pour redécouvrir la Création.


Pourquoi le Grand Raid de la Réunion en Octobre 2011?

Cette participation à la Diagonale des fous, je l’avais déjà envisagée en 2005. Mais pour des raisons médicales, j’avais dû malheureusement annuler mon inscription. Ce n’était probablement pas encore le moment. D’ailleurs il n’y avait pas eu concrètement d’annulation, car les organisateurs n’avaient jamais reçu cette inscription ! Un signe ?....

Je crois qu’en 2011, à 56 ans, il était temps pour moi de relever ce nouveau défi. Mais je ne voulais pas courir “bêtement”, simplement pour le plaisir. C’est pour cette raison que j’ai envisagé d’associer à ma course un projet humanitaire.

SoliDaire ?

Je connaissais déjà le SEL-Parrainage/Compassion, ayant déjà eu l’occasion de collaborer avec eux. Et le choix s’est porté sur le parrainage d’un enfant à Madagascar, parce que cette île est proche du lieu de la course.   Parrainer un enfant c’est l’aider à construire sa vie, lui donner un meilleur avenir. Nous avons le privilège, dans un pays comme la France, de vivre dans des conditions relativement faciles, avec de nombreux d’avantages. On l’oublie trop souvent, tellement on s’y habitue. Mais à quelques heures d’avion de chez nous, il y a des enfants et des familles qui n’ont pas la même chance. Il me semblait juste de donner du sens à mon projet en aidant ces populations. 

Qui est Tiavina ?

C’est une fillette de 5 ans, qui vit a Madagascar, dans la banlieue de la capitale, avec ses parents. Elle vient de perdre une partie de sa famille (ses 3 petits frères) qui se sont noyés en allant se laver au lac proche de chez eux après une crue. Son père est menuisier et cultive aussi le manioc, et sa mère vit de petits boulots. Tiavina est à l‘école maternelle, et elle aime bien chanter, jouer à cache-cache et à la dinette. Je souhaite réunir des fonds pour la soutenir, et pourvoir à ses besoins d’éducation et de santé jusqu’à la fin de sa scolarité. Le peu que nous pouvons faire peut avoir un impact inimaginable pour elle. 1€ par jour peut l’aider à changer de vie. Ce n’est pas un grand sacrifice pour nous, mais c’est une aide énorme pour les personnes vivant à Madagascar, où le salaire moyen est en-dessous de 50€/mois.

Comment se passe la préparation d’un tel projet ?

Il faut s’organiser pour prévoir dans son calendrier des séances d’entraînement tout au long de l’année. J’aime bien aller courir très tôt le matin, dans le noir en hiver, dans la fraicheur et le soleil levant en été, parfois sous la pluie (c’est drôle), souvent à jeun dès le lever. Mais les séances en montagne avec du dénivelé prennent plus de temps : il faut les programmer à l’avance et se nourrir auparavant. J’ai la chance d’habiter une région ou il y a énormément de possibilités, et c’est un privilège.

Et pour l'Arménie ?

J'ai diminué la course à pied, et je me concentre sur le vélo. Surtout que je n'ai pas l'habitude de rouler avec un vélo chargé. Alors je mets des sacs de sable dans mes sacoches (10 à 35kgs), et je pédale pour m'y habituer. Dans les montées, c'est un peu dur...

"Il a fallu à Marc, un petit grain de folie pour s’engager dans ce projet en dépit de ses responsabilités et même peut être de son âge. Mais qu’importe ce qu’en pense le spectateur ou même le supporter, il a un bon cœur qui tiendra le coup et qui veut surtout aller au-delà de l’effort physique qu’il faudra fournir. Un cœur qui veut aussi s’exprimer dans l’amour de l’autre et en particulier d’une petite malgache qui habite la banlieue de Tana. « Sache, Marc, que "Chaque goutte de sueur que tu pourras verser pendant cette course aura une valeur particulière pour la famille de Tiavina, dont les trois frères sont ont été victimes d’une noyade accidentelle l’an dernier".
Pascal Vermès
Ex-Directeur de S.E.L. Parrainage



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