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Visite chez Tiavina (projet SEL)

VISITE DANS LA FAMILLE DE TIAVINA

Samedi 22 Octobre. 8h00.

C’est avec grande émotion que nous allons à la rencontre de Tiavina pour le rendez-vous prévu, but ultime de notre périple dans l’Océan Indien. C’est une première pour nous, car nous n’avons jamais pu rencontrer les enfants que nous avons parrainés. Nous retrouver face à face avec cette fillette est à la fois impressionnant et enthousiasmant.

Elle nous attend paisiblement avec sa maman à l’entrée du Centre où se trouve l’école. La responsable du programme de parrainage est également présente. Comme elles ne parlent pas français, tout est traduit. 

Nous nous saluons et engageons la conversation. Des questions sur ce que Tiavina aime, sur la santé de Nathalie, la maman, et sur ce que nous allons faire durant les heures qui sont devant nous. Décision est prise d’aller visiter l’école toute proche, et ensuite de rejoindre leur maison.

Nous évoquons le drame qui les a touchés, et nous découvrons une mère digne et solide, qui a compté sur l’appui divin pour s’en sortir. Elle serait devenue folle sans cela, nous confie-t-elle. Depuis, elle subit quand même des faiblesses cardiaques, et a été obligée d’arrêter un travail à cause de ce problème, mais elle croit que Dieu peut la guérir.


Réfectoire  / Aire de jeux


Nous nous dirigeons vers l’école avec l’institutrice qui est arrivée entretemps. Découverte de la salle où Tiavina est en section maternelle. Elle nous montre sa photo parmi toutes les photos des élèves affichées. Elle vient tous les matins, et repart après le repas de midi. 


Devant son école - «Antra» (en malgache) signifie «compassion»


Après la séance photo, tout le petit groupe s’achemine vers la sortie pour se diriger vers la maison où nous attend le papa. La maman nous confie que ce rendez-vous est pour eux très important, et qu’ils apprécient énormément notre visite, c’est un clin d’oeil du ciel pour eux. En route par les chemins de terre et au travers des rizières pour rejoindre la maison où nous arrivons après environ 25 minutes de marche. C’est le chemin que Tiavina fait tous les jours pour rejoindre ses camarades de classe.


Nous pénétrons par le petit terrain qui leur appartient, où ils cultivent du manioc. Au bout de ce champ, ils ont un petit potager. Nathalie nous explique que parfois, on vient leur voler ce qui pousse. Ils n’ont déjà pas grand chose...



Nous arrivons dans la cour intérieure et elle nous invite à monter à l’étage. Nous grimpons par un escalier en bois très raide, seul accès vers le haut. Toute notre joyeuse troupe s’installe dans la chambre/salon, et nous discutons de leurs activités, leurs projets. Nous demandons comment Tiavina a réagi à la mort de ses frères “Elle les cherchait partout. Elle se demandait où ils étaient passés”. C’était une fillette déjà timide et réservée, et elle l’est plus encore maintenant. Mais elle est si attachante !



Maintenant que la glace est brisée, Françoise lui présente les cadeaux que nous lui avons apportés. Quelques jouets et friandises, et une robe.  Ensuite, elle lui commente les dessins et ballons décorés qui ont été réalisés par un club d’enfants de Valence, spécialement pour elle.

Son sourire à peine dissimulé nous fait part de sa joie de recevoir tout cela qui va egayer son quotidien. Elle esquisse un “Merci” en français. On sent que cela vient du coeur, et c’est avec émotion que nous la voyons découvrir tout ce qu’elle a reçu.


Nous expliquons aussi à la famille que l’aide financière que nous allons pouvoir apporter durant toutes ces années, nous n’en sommes que les canaux. Car ce sont des amis, des entreprises, qui se sont mobilisés pour faire les dons. Beaucoup de monde est maintenant au courant de leur situation, et ils en sont étonnés.


Nous visitons ensuite leur maison. Une petite cuisine où il faut se baisser en entrant pour ne pas se cogner la tête et où nous découvrons uniquement le strict nécessaire. Avec fierté, Nathalie et Justin nous font découvrir leurs animaux : un cochon, deux canards et une dinde.


La cuisine / L’escalier pour monter à l’étage


En évoquant leurs projets, nous comprenons qu’ils souhaiteraient développer une activité avec des poules. Soit pour vendre des oeufs, soit pour des poules à manger. Ils hésitent encore sur le choix. Mais il leur manque un capital de départ pour lancer l’activité. Un poussin revient à environ 1 €. Peut-être pourrons nous les aider dans l’avenir pour ce projet ? Nous l’espérons. Il est convenu qu’ils nous tiendront au courant.



Avant de repartir, nous repassons par le champ de manioc, où le père nous explique comment ils récoltent ce légume. Nous repartons avec deux tubercules de manioc que nous ramènerons en France, en souvenir.


Encore quelques photos, puis ils nous raccompagnent un bon bout de chemin et nous nous séparons, heureux d’avoir pu partager ces instants uniques. Rencontre de deux cultures, de modes de vie différents. Combien nous apparaissent dérisoires certains aspects de notre style de vie face à leur quotidien. 


Voilà, nous sommes maintenant encore davantage liés à cette famille attachante. 

Les besoins sont immenses à Madagascar, malgré le potentiel du pays. Il y a beaucoup de petites actions menées par différentes personnes ou organisations sur place, et nous en avons rencontré plusieurs.

C’est vrai qu’aider une fillette parmi les milliers d’enfants dont les besoins vitaux sont menacés, cela peut sembler dérisoire. Pourtant nous avons le sentiment d’avoir fait ce que nous dictait notre coeur. Pour Tiavina en tous cas, notre, votre petit geste changera tout !

TIAVINA en 2016

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